Dans les années 1800, les Américains voyaient l’Ouest comme la frontière d’un territoire inexploré et inoccupé. Dans les années 1860, la majorité des Amérindiens avait été déportée vers l’Ouest du fleuve Mississippi, conséquence directe de la loi d’expulsion des Indiens signée 30 ans plus tôt. Mais, alors que cette situation réconforta probablement les Américains blancs à l’Est du fleuve, elle posa un véritable problème pour tous les Amérindiens à l’Ouest.
Des tribus entières furent placées de force dans des réserves en échange de promesses de paix, de paiements en espèces et de biens (promesses en grande partie jamais tenues ou n’ayant jamais atteint les tribus à cause d’un système corrompu et d’une surveillance accrue lors de la guerre civile). De plus en plus de personnes se retrouvèrent alors à dépendre d’un territoire et de ressources de plus en plus restreints. Les colons blancs épuisèrent d’avantage les ressources naturelles, comme les terres agricoles, l’eau et le gibier, en particulier les bisons américains qui furent presque exterminés pour leurs peaux. Des millions d’Indiens des Plaines qui dépendaient de ces troupeaux pour leur propre survie se retrouvèrent alors eux aussi en voie d’extinction.
Certaines nations amérindiennes collaborèrent avec les Etats-Unis, alors que d’autres tentèrent de résister. La violence se répandit et escala dans l’Ouest à travers une série de conflits collectivement désignés comme les Guerres Indiennes.
Plusieurs des noms ou des lieux de légende des Guerres
Indiennes impliquent les Indiens sioux lakotas, dont l’histoire est un
parfait exemple des combats de l’époque. Par exemple, les chercheurs
d’or et les colons ouvrirent la Piste Bozeman à travers leur territoire
et s’emparèrent de toutes les ressources qu’ils souhaitaient. En réponse
au conflit inévitable, l’armée américaine vint en 1866 pour chasser les
Indiens et non les colons occidentaux. Un petit groupe de guerriers,
dont le chef indien Crazy Horse, organisèrent une embuscade et tuèrent
tous les soldats américains. Cette embuscade est désormais connue sous
le nom du ‘Massacre de Fetterman’. La victoire de Crazy Horse vint
contester la foi que le Américains avaient en leur armée qu’ils
pensaient invincible.
Au cours des dix années qui suivirent, les Sioux affrontèrent les arpenteurs du chemin de fer, les colons, les chercheurs d’or et les troupes les accompagnant. En 1876, le gouvernement fédéral tenta de confiner de manière permanente les Amérindiens « non coopératifs » dans leurs réserves. Alors que des villages étaient détruits, plusieurs tribus sioux, cheyennes et arapahoes se regroupèrent sous la direction du chef lakota Sitting Bull sur les rives de la rivière Little Bighorn. Lorsque le colonel George Custer découvrit leur campement, il lança une attaque. La bataille qui s’en suivit est tristement connue sous le nom de « Custer’s Last Stand » (l’ultime résistance de Custer).
En 1890, Sitting Bull retourna aux Etats-Unis et des agents pensèrent alors que l’arrêter, ainsi que d’autres chefs de tribus, aiderait à réprimer un mouvement religieux surnommé la « Ghost Dance » (danse des esprits). Mais ses partisans protestèrent contre son arrestation et, dans le tumulte, Sitting Bull fut accidentellement tué par balle, ainsi que huit autres Indiens et six officiers de police. Ses partisans furent capturés, mais pas immédiatement désarmés alors qu’ils étaient conduits dans un camp près de Wounded Knee Creek. Cependant, le lendemain matin, l’incertitude et le manque de communication menèrent à un massacre au cours duquel les soldats américains abattirent au moins 300 Sioux. Un grand nombre d’historiens considère le massacre de Wounded Knee comme la dernière bataille des Guerres Indiennes.
Tous les conflits et les batailles des Guerres Indiennes furent généralement le résultat de l’ouverture des terres indiennes à la colonisation, la conquête des Amérindiens et leur déportation forcée vers des réserves indiennes.